Aryaka. — N’en êtes-vous pas un désormais ?
Chârudatta. — Vous vous rappellerez de moi, je l’espère, dans d’autres circonstances (21).
Aryaka. — Je m’oublierais plutôt moi-même.
Chârudatta. — Que les dieux protègent vos pas !
Aryaka. — C’est à votre protection que je dois mon salut.
Chârudatta. — C’est votre heureux destin qui vous a protégé.
Aryaka. — Mais vous en avez été l’instrument.
Chârudatta. — Pâlaka fait de grands efforts et a mis sur pied des gardes en quantité ; je vous conseille de vous éloigner au plus vite.
Aryaka. — Au revoir ! (Il s’en va.)
Chârudatta. — « Je viens de faire une chose qui n’est pas propre à faire plaisir (22) au roi : il n’est pas prudent de rester ici un instant de plus. (Regardant à côté de lui.) Maitreya, jette cette chaîne dans un puits, car les rois voient tout par les yeux de leurs espions. »
(Il éprouve un clignotement de l’œil gauche.)