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ACTE VII.

« Cet excellent homme voyant à quelle infortune je viens d’échapper en éprouvera une grande joie (11) ; il est magnanime et ses vertus m’aideront à supporter le lamentable état où je me trouve. »

Vardhamânaka. — Voici le jardin, entrons-y. (Il s’avance.) Holà ! seigneur Maitreya.

Maitreya. — J’ai une agréable nouvelle à vous apprendre ; j’entends la voix de Vardhamânaka : Vasantasenâ nous arrive.

Chârudatta. — J’en suis bien aise, en effet.

Maitreya. — Pourquoi as-tu tardé si longtemps, fils d’esclave ?

Vardhamânaka. — Ne vous fâchez pas, seigneur Maitreya : j’avais oublié les coussins de la litière ; j’ai dû revenir sur mes pas et cela m’a fait perdre du temps.

Chârudatta. — Vardhamânaka, retourne la litière ; et toi, Maitreya, mon ami, fais descendre Vasantasenâ.

Maitreya. — Est-ce qu’elle a une chaîne aux pieds qu’elle ne peut pas descendre toute seule ? (Il se lève et ouvre la litière.) Tiens ! ce n’est pas Vasantasenâ, mais bien Vasantasena (12) que j’aperçois.

Chârudatta. — Allons, mon ami, assez plaisanté ! Les amoureux ne sont pas patients (13). Mais je vais l’aider moi-même à descendre. (Il se lève.)