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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

Chârudatta. — Pourquoi ne vient-il pas alors ?

« Peut-être sa (4) litière s’avance-t-elle lentement et il est obligé de demander qu’on lui fasse place (5) ; ou bien une de ses roues s’est cassée et il a dû changer de véhicule ; ou bien ses guides se sont brisées (6) ; ou bien son chemin était obstrué par une pièce de bois qui se trouvait au milieu (7) et il lui a fallu solliciter un passage ; ou bien enfin, l’attelage, livré à lui-même, n’en prend qu’à son gré (8). »

Vardhamânaka, arrivant avec la litière dans laquelle Aryaka est caché (9). — Allons ! mes bœufs, allons !

Aryaka, à part.

« Redoutant la vue des gens du roi, gêné dans ma fuite par le fragment de chaîne que je traînais à la jambe, je suis monté sans être vu dans la litière d’un homme de bien où je ressemble à un coucou réfugié dans le nid du corbeau qui l’élève (10). »

Ah ! me voilà arrivé assez loin de la ville. Faut-il descendre et m’enfoncer dans les profondeurs de ce parc… ? Mais j’aperçois le maître de la litière ; j’aurais tort de me cacher ainsi… Chârudatta passe pour être l’ami des malheureux qui ont recours à lui ; il faut me montrer et aller à sa rencontre.