offre ceci pour vous tenir lieu de sauf-conduit (67). (Il tend une épée à Aryaka qui l’accepte avec joie.)
Aryaka, à part. — « Enfin, j’ai une épée ! Mon bras droit tressaille (68). Tout va bien : je suis sauvé ! »
Chandanaka. — Madame,
« Je vous ai reconnue et procuré un sauf-conduit ; souvenez-vous, je vous en prie, de Chandanaka. Ce n’est pas l’intérêt qui dicte mes paroles (69), mais l’amitié que je vous porte. »
Aryaka. — « Chandanaka, vous dont les sentiments brillent de tout l’éclat de la lune (70), le sort a fait de vous aujourd’hui mon ami ; je me rappellerai de vous si la prophétie se réalise (71). »
Chandanaka. — « Que Çiva, Vishnu, Brahma (72), le soleil et la lune vous protègent, et puissiez-vous anéantir vos ennemis comme Devî (73) a anéanti Çumbha et Niçumbha. »
(Vardhamânaka poursuit son chemin avec la litière.)
Chandanaka, regardant du côté de la coulisse. — Le voilà parti… J’aperçois mon ami Çarvilaka qui suit par derrière. Vîraka, que j’ai maltraité tandis qu’il s’acquittait des fonctions qu’il tient de la confiance du roi,