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ACTE VI.

rudatta qui conduit Vasantasenâ au vieux jardin Pushpakarandaka.

Chandanaka. — Qu’il passe.

Vîraka. — Sans qu’on y regarde ?

Chandanaka. — Pourquoi pas ?

Vîraka. — Qu’est-ce qui te rend aussi confiant ?

Chandanaka. — Le nom du seigneur Chârudatta.

Vîraka. — Quel est ce seigneur Chârudatta et cette Vasantasenâ, dont la litière peut passer sans être visitée ?

Chandanaka. — Quoi ! tu ne connais ni le seigneur Chârudatta, ni Vasantasenâ ? Dans ce cas, tu ne connais ni la lune (43), ni sa douce lumière qui brille dans le ciel.

« Peut-on ne pas connaître Chârudatta, ce lotus de mérites, cette lune de vertu, ce sauveur des gens tombés dans l’infortune, cette perle qui est la quintessence de quatre océans ?

« Tous les deux, — la digne Vasantasenâ et Chârudatta, le trésor du devoir, — ont droit aux hommages de la ville dont ils sont l’ornement. »

Vîraka. — Ne t’y trompe pas, Chandanaka ;

« Je connais parfaitement Chârudatta et Vasantasenâ, mais dans l’accomplissement des