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LE CHARIOT DE TERRE CUITE.

un instant, afin que j’achève ma toilette (10).

Radanikâ, sortant. — Vardhamânaka, il faut attendre un instant que Madame ait achevé sa toilette.

Vardhamânaka. — Allons, bon ! j’ai oublié les coussins de la litière ; je vais les chercher. Mais mes bœufs sont irrités par la courroie qui leur passe dans le nez : je ne puis guère les laisser seuls… Tant pis, j’irai et je reviendrai avec la litière. (Il s’en va.)

Vasantasenâ. — Ma fille, apporte-moi ce qui m’est nécessaire ; je vais procéder à ma toilette. (Elle se met à faire sa toilette.)

Sthâvaraka (11), arrivant sur la scène monté sur une litière. — Le prince Samsthânaka m’a dit (12) : « Sthâvaraka, prends une litière et rends-toi en hâte au vieux jardin Pushpakarandaka. » J’ai obéi et me voilà en route. Allons vite, mes bœufs, allons ! (Il s’avance en regardant autour de lui.) La route est encombrée par les voitures des paysans. Que faire ? (D’un ton impérieux.) Holà ! hé ! place, place ! (Il prête l’oreille.) Que demandez-vous ? À qui est cette litière ? C’est celle du prince Samsthânaka (13) ; dépêchez-vous donc de faire place. (Il regarde.) Tiens ! qui est celui-ci qui se détourne et se sauve d’un autre côté en m’apercevant, comme un joueur s’esquivant du tripot et qui verrait à ses