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ACTE VI.

Rohasena. — Radanikâ, quelle est cette dame ?

Vasantasenâ. — Une esclave qu’ont captivée les vertus de ton père.

Radanikâ. — C’est ta mère, mon enfant.

Rohasena. — Radanikâ, tu ne dis pas la vérité ; si cette dame était ma mère, elle n’aurait pas d’aussi belles parures.

Vasantasenâ. — Petit, ta bouche naïve prononce des paroles bien cruelles. (Elle se dépouille en pleurant de ses parures.) Maintenant je suis ta mère. Prends ces bijoux et fais-en faire un chariot d’or.

Rohasena. — Allez-vous-en ; je n’en veux pas, puisque vous pleurez.

Vasantasenâ, essuyant ses larmes. — Enfant, je ne pleurerai plus ; va-t’en jouer. (Elle remplit de bijoux le chariot de terre cuite.) Tu achèteras avec cela un chariot d’or.

(Radanikâ sort en emportant l’enfant.)

Vardhamânaka, arrivant sur la scène monté sur une litière. — Holà ! Radanikâ, annonce à l’honorable Vasantasenâ que la litière est prête et l’attend à la porte latérale.

Radanikâ, revenant sur la scène. — Madame, Vardhamânaka vous fait savoir que la litière est prête auprès de la porte latérale.

Vasantasenâ. — Ma fille, il faut attendre