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ACTE VI.

clave et que je lui rends cette parure destinée à l’ornement de sa gorge.

L’esclave. — Chârudatta s’irritera peut-être contre elle ?

Vasantasenâ. — Va, va ; il ne s’irritera pas.

L’esclave, prenant le collier. — J’exécute vos ordres. (Elle sort et revient un instant après.) Madame, l’épouse de Chârudatta me charge de vous répondre que vous avez été gratifiée de ce collier par son mari et qu’il ne convient pas qu’elle le reprenne. Son mari, a-t-elle ajouté, est pour elle l’ornement par excellence.

Radanikâ, apparaissant sur la scène avec le fils de Chârudatta quelle porte dans ses bras. — Viens, mon chéri, nous allons jouer avec le petit chariot.

Rohasena, avec chagrin. — Radanikâ, je ne veux pas de ce chariot de terre cuite. Donne-moi celui d’or.

Radanikâ, poussant des soupirs. — Tu sais bien, mon cher petit, qu’il n’y a pas d’or chez nous. Quand ton papa sera redevenu riche, tu pourras jouer avec un chariot d’or… Mais je vais te porter auprès de Vasantasenâ pour te distraire. (Elle s’avance.) Madame, je vous salue.

Vasantasenâ. — Soyez la bienvenue, Ra-