Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v2.djvu/8

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Voilà quelque temps déjà que le seigneur Chârudatta est allé entendre un concert (6)… Il n’est pourtant pas encore minuit (7). N’importe ! En attendant qu’il revienne je vais aller faire un somme au vestibule. (Il met à exécution ce qu’il a annoncé.)

Chârudatta, arrivant sur la scène avec Maitreya. — Ah ! Rebhila (8) a parfaitement chanté ! À bien dire, la vînâ, sans sortir du sein de la mer, n’en est pas moins une véritable perle (9). Car (10),

« Cet instrument est un ami qui sympathise avec le cœur de celui qui est séparé de sa bien-aimée (11), un charmant passe-temps dans une réunion (12), la meilleure des distractions pour l’homme qu’afflige l’éloignement de personnes chères (13), enfin un délicieux (14) stimulant de la passion d’un amoureux. »

Maitreya. — Eh bien ! n’entrons-nous pas ?

Chârudatta. — Ah ! que le seigneur (15) Rebhila a bien chanté !

Maitreya. — Il y a deux choses qui me font toujours rire ; c’est une femme qui parle sanscrit et un homme qui fredonne une chanson. Une femme qui parle sanscrit fait