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— Ah ! ah ! dans cette deuxième cour, voici attachés à la crèche les bœufs pour la litière, ils sont bien portants, grâce à l’herbe (114) et à la blatte dont ils sont largement approvisionnés, et leurs cornes sont graissées avec de l’huile de sésame (115). Voici un buffle (116) qui pousse de longs soupirs (mugissements) comme un noble qui viendrait de subir un affront. Par là j’aperçois un bélier dont on frotte le cou, comme celui d’un lutteur qui vient de se battre ; puis des chevaux desquels on nettoie la crinière (117)… Et ce singe qui est attaché dans l’écurie aussi solidement qu’un voleur (118). (Regardant d’un autre côté.) Voilà aussi un éléphant auquel ses cornacs donnent un pain de riz pétri au beurre (119). — Montrez-moi autre chose.

L’esclave. — Venez, venez, seigneur ! Entrez dans la troisième cour que voici.

Maitreya, regardant quand il est entré. — Ah ! ah ! Dans cette troisième cour voilà des sièges préparés pour les fils de bonne famille (120). Sur la table (121) de jeu se trouve un livre à demi lu et cette table est munie de dés (122) faits de pierres précieuses véritables. Çà et là se promènent des courtisanes ainsi que de vieux vitas, habiles à nouer et à rompre des intrigues amoureuses, qui tiennent à