Madanikâ. — Les rayons de la lune ne sont jamais brûlants (74).
Vasantasenâ. — Bravo ! Madanikâ, bravo !
Çarvilaka. — Madanikâ,
« La faute que j’ai commise ne me fait éprouver ni consternation ni terreur ; à quoi bon donc me parler des vertus de cet honnête homme ? Seulement j’ai honte d’un acte répréhensible. — Quel châtiment le roi fait-il infliger aux malfaiteurs comme moi… (75) ? »
Cependant il serait imprudent d’agir ainsi… Il faut aviser un autre moyen…
Madanikâ. — En voici un.
Vasantasenâ. — Que peut-il bien être ?
Madanikâ. — Rapporte (76) cette parure à Vasantasenâ, en te donnant comme l’envoyé du seigneur Chârudatta (77).
Çarvilaka. — Et quand je l’aurai fait, qu’en résultera-t-il ?
Madanikâ. — Tu ne seras plus un voleur, le seigneur Chârudatta se trouvera déchargé de son dépôt et ma maîtresse rentrera en possession (78) de sa parure.
Çarvilaka. — Ne serait-ce pas ajouter un second vol au premier (79) ?
Madanikâ. — Allons ! rends la parure ! C’est le contraire qui serait un surcroît de faute.
Vasantasenâ. — Bravo ! Madanikâ, bravo !