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Madanikâ. — Sans doute ; cette parure appartient à Vasantasenâ (67).

Çarvilaka. — Et… ?

Madanikâ. — Elle avait été déposée entre les mains du seigneur Chârudatta (68).

Çarvilaka. — Dans quelle intention ?

Madanikâ, lui parlant à l’oreille. — C’est comme cela (69) !

Çarvilaka, avec confusion. — Est-ce possible ? hélas !

« J’ai, sans le savoir (70), dépouillé de ses feuilles la branche à l’ombre de laquelle j’allais me réfugier quand j’étais dévoré par l’ardeur du soleil. »

Vasantasenâ. — Ah ! il éprouve des regrets ! C’est à son insu qu’il a agi de la sorte.

Çarvilaka. — Eh bien ! Madanikâ, que faut-il faire, maintenant ?

Madanikâ. — Il n’y a que toi qui puisses le savoir.

Çarvilaka. — Non pas ! Ignores-tu que

« Les femmes sont naturellement plus instruites, tandis que les hommes ont besoin de leçons puisées dans les livres ? »

Madanikâ. — Si tu veux m’écouter (71), il faut rendre cette parure au noble brâhmane (72) à qui tu l’as prise.

Çarvilaka. — Mais si Chârudatta me fait comparaître en justice (73)