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L’esclave. — Samsthânaka, le beau-frère du roi.

Vasantasenâ, irritée. — Va-t’en (14) et ne me parle plus jamais de cela.

L’esclave. — Calmez-vous, madame ; je ne fais que remplir un message (15).

Vasantasenâ. — C’est le message (16) même qui cause ma colère.

L’esclave. — Que faut-il répondre à votre mère ?

Vasantasenâ. — Dis-lui que si elle n’a pas l’intention de me voir mourir, il ne faut plus qu’elle me fasse dire de pareilles choses (17).

L’esclave. — Je ferai selon votre gré. (Elle sort.)

Çarvilaka, apparaissant sur la scène.

« J’ai commis un crime dont la nuit est responsable, j’ai vaincu le sommeil et esquivé le guet ; mais maintenant que l’obscurité va disparaître, je suis pareil à la lune dont les rayons pâlissent au lever de l’aurore.

Quand un homme passe à côté de moi d’un pas rapide en me lançant un regard qui peut saisir mon égarement, ou qu’il arrive brusquement sur moi au moment où je suis arrêté, ma conscience coupable s’inquiète de toute rencontre, car une personne coupable est tourmentée par ses fautes mêmes (18). »