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Maitreya. — Un endroit où il n’y a ni à boire ni à manger (124). (Vasantasenâ sourit.). Entrez, Madame !

Vasantasenâ, à sa suivante. — Quand je serai entrée, que dirai-je ?

L’esclave. — Ces paroles : Joueur, allez-vous bien (125) ce soir ?

Vasantasenâ. — Le pourrai-je (126) ?

L’esclave. — La nécessité vous aidera.

Maitreya. — Eh bien ! entrez-vous. Madame ?

Vasantasenâ entre, s’approche de Chârudatta et le touche avec des fleurs. — Joueur, allez-vous bien, ce soir ?

Chârudatta, la regardant. — Ah ! voilà Vasantasenâ ! (Il se lève avec joie.) Ah ! ma chère amie !

« Je passe les soirées (127) sans dormir et les nuits à soupirer ; mais ce soir, où vous venez à moi, ô belle aux grands yeux, mettra fin à mes peines. »

Soyez la bienvenue ! Voilà un siège, veuillez vous asseoir.

Maitreya. — Prenez ce siège. (Vasantasenâ s’assied et tout le monde après elle.)

Chârudatta. — Vois, ami,

« La fleur de kadamba suspendue à son oreille laisse écouler sur son sein l’eau dont la pluie l’a inondée ; tel l’héritier royal qui vient