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Vasantasenâ. — Maître ! considérez cet autre tableau :

« Aux cris des paons qui semblent l’appeler et lui dire distinctement : « Viens, viens ! » (95), aux regards anxieux (96) des cygnes qui ont complètement abandonné les étangs où croissent les lotus, enlacé amoureusement par les grues qui s’élèvent avec rapidité (97) dans les airs, le nuage s’étend dans le ciel comme s’il voulait enduire l’horizon d’un noir collyre (98). »

Le vita. — C’est juste ! Mais voyez aussi :

« Le monde dont les yeux pareils à des bouquets de lotus sont immobiles (99), pour lequel il n’est plus ni jour ni nuit, qui devient aveugle et recouvre la vue en un instant à la lueur des éclairs, et de qui le visage — le ciel — est recouvert d’un voile épais, dort maintenant sans bouger (100) au sein des nuages où il réside (101), dans son immense palais de brumes (102), sous l’épais parasol des vapeurs accumulées (103). »

Vasantasenâ. — Très-bien ! maître. Voyez, voyez, maintenant :

« Les étoiles ont disparu sans laisser de traces, comme le service rendu au méchant ; les régions du ciel privées du soleil (104) ont cessé d’être radieuses, ainsi que des bien-aimées séparées de leur amant. On dirait (105)