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compensation, elle veut réclamer un supplément.

Chârudatta, à part. — Elle s’en ira contente. (Vasantasenâ arrive sur la scène dans la brillante toilette d’une femme qui vient à un rendez-vous d’amour ; elle semble en proie à une vive passion ; elle est accompagnée d’une suivante qui porte une ombrelle, et du Vita.)

Le vita, en montrant Vasantasenâ.

« Voici (64) Cri sans ses lotus (65), voici l’arme aimable avec laquelle le dieu de l’amour effectue ses conquêtes, voici la désolation des mères et des épouses, voici la fleur de l’arbre excellent de Madana (66). Sa démarche est voluptueuse ; quoique remplie de passion, l’approche du moment du plaisir ne lui fait pas oublier la modestie, et elle est suivie d’une troupe d’adorateurs sur la scène où se goûtent les jouissances d’amour. »

Voyez, voyez ! Vasantasenâ !

« Les nuages où gronde le tonnerre, dont les masses informes sont suspendues autour du sommet des montagnes ! On dirait le cœur d’une amante séparée de son bien-aimé (67). Au bruit qu’ils (68) font entendre, les paons battent des ailes avec impétuosité et mettent l’air en mouvement comme avec des éventails faits de pierres précieuses.

« Les grenouilles que fouettent les averses