Chârudatta. — C’est bien (180), Maitreya, nous nous passerons de lampes (181). Vois donc (182) !
« La lune — le flambeau de la grande route — se lève pâle comme la joue d’une amante, avec son cortège de constellations, et ses doux rayons tombent à travers l’épaisseur des ténèbres pareilles à des gouttes de lait dans un marais desséché (183). » (Il se met en marche et arrivé au but de sa course il dit tendrement à Vasantasenâ.) Madame, voilà votre maison ; vous pouvez entrer. (Vasantasenâ prend congé de lui en lui jetant des regards d’amour.)
Chârudatta, revenu auprès de Maitreya (184). — Ami, Vasantasenâ est rentrée chez elle, retournons à la maison,
« Car la grande route est déserte, la garde fait ses rondes de différents côtés et, la nuit étant fertile en méfaits, il faut se défier des surprises. » (Il fait quelques pas.)
Tu garderas pendant la nuit cette cassette qui contient la parure de Vasantasenâ ; Vardhamânaka s’en chargera pendant le jour (185).
Maitreya. — Vos ordres seront exécutés. (Ils sortent.)