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ACTE PREMIER.

Maitreya. — C’est un dépôt qu’elle nous fait, mais qui devient notre propriété (172).

Chârudatta. — Mais non, je devrai le lui rendre.

Vasantasenâ. — Seigneur, je désirerais que votre ami (173) m’accompagnât pour retourner chez moi.

Chârudatta. — Maitreya, reconduis cette dame chez elle.

Maitreya. — C’est plutôt à vous de le faire (174) ; vous aurez l’air à côté d’elle d’un cygne royal suivant sa compagne ; tandis que moi, pauvre brahmane, je serais mis en pièces par ces gens-là (175) comme une offrande aux dieux (176) placée dans un carrefour est dévorée par les chiens.

Chârudatta. — Soit ; je vous accompagnerai moi-même, madame. Qu’on allume les flambeaux dont nous avons besoin pour notre sécurité sur la route royale !

Maitreya. — Holà ! Vardhamânaka (177), allume les flambeaux.

Vardhamânaka, bas à Maitreya (178). — Eh bien ! Comment voulez-vous qu’on les allume sans huile ?

Maitreya, bas à Chârudatta. — C’est vrai ; les flambeaux ressemblent aux courtisanes ; ils manquent d’huile (ou d’amour) et n’ont que des dédains pour les pauvres diables (179). .