Vos conseils ont sur elle une entière puissance ;
Vantez-lui mon amour bien plus que ma naissance.
Par grâce, de ce soin, seigneur, dispensez-moi :
Je n’ai point les talents propres à cet emploi.
Je suis un foible agent auprès d’une maîtresse ;
J’ignore le grand art qui surprend la tendresse.
Votre amour, où vos soins veulent m’intéresser,
Reculeroit, seigneur, plutôt que d’avancer.
Non, j’attends tout de vous ; je connois votre zèle,
Un soin m’appelle ailleurs ; je vous laisse avec elle.
Puis-je, pour couronner mes amoureux desseins.
Mettre mes intérêts en de meilleures mains ?
Je vous quitte.
Scène V.
Voilà, je vous le certifie,
Un fâcheux argument pour la philosophie.
Le roi me charge ici d’un fort honnête emploi,
Et je n’attendois pas l’honneur que je reçois.
Il vient de m’ordonner de disposer votre âme,