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Scène II


DÉMOPHON, LE CHEVALIER, VALENTIN.

Valentin

A Démophon.

Êtes-vous, monsieur, un honnête homme
Appelé Démophon ?

Démophon

C’est ainsi qu’on me nomme.

Valentin

Je me réjouis fort de vous avoir trouvé.
Voilà mon maître ici fraîchement arrivé,
Qui se nomme Ménechme, et qui vient de Péronne,
À dessein d’épouser votre fille en personne.

Démophon

Au Chevalier.

Ah, monsieur ! Permettez que cet embrassement
Vous fasse voir l’excès de mon contentement.

Le Chevalier

Souffrez aussi, monsieur, qu’une pareille joie
Dans cet embrassement à vos yeux se déploie,
Et que tout le respect ici vous soit rendu,
Que doit à son beau-père un gendre prétendu.

Démophon

Votre taille, votre air, votre esprit, tout m’enchante
Et mon âme seroit entièrement contente,
Si votre oncle défunt, que je voyois souvent,
Pour voir cette alliance étoit encor vivant.

Le Chevalier

Ah, monsieur ! N’allez pas rappeler de sa cendre