Vous avez maintenant bien autre chose à faire ;
Vous dînerez demain. Je crois voir votre frère :
Il vient de ce côté, je ne me trompe pas ;
Vous, de cet autre-ci marchez, doublez le pas.
Mais, dis-moi cependant…
Je n’ai rien à vous dire ;
De tout, dans un moment, je saurai vous instruire.
Scène II
À la fin vous voilà, monsieur. Depuis longtemps,
Pour tenir ma parole, ici je vous attends.
Oui vraiment me voilà ; mais j’ai cru de ma vie
Ne pouvoir arriver à votre hôtellerie.
Quel pays ! Quel enfer ! J’ai fait cent mille tours ;
Je n’ai jamais couru tant de risque en mes jours.
On ne peut faire un pas que l’on ne trouve un piège :
Partout quelque filou m’investit et m’assiége.
Là, l’épée à la main, des archers malfaisants,
Conduisant leur capture, insultent les passants.
Un fiacre, me couvrant d’un déluge de boue,
Contre le mur voisin m’écrase de sa roue.