se levant de son fauteuil.
Ciel ! Quel nuage épais se dissipe à mes yeux !
se levant.
Quelle sombre vapeur vient obscurcir ces lieux !
Quel calme en mon esprit vient succéder au trouble !
Quel tumulte confus dans mes sens se redouble !
Quels abîmes profonds s’entr’ouvrent sous mes pas !
Quel dragon me poursuit ! Ah ! Traître, tu mourras :
D’un monstre tel que toi je veux purger le monde.
Il poursuit Albert l’épée à la main.
se mettant au-devant d’Éraste, à Albert.
Ah ! Monsieur, évitez sa rage furibonde.
Sauvez-vous, sauvez-vous.
Laissez-moi de son flanc
Tirer des flots mêlés de poison et de sang.
retenant Éraste.
Aux accès violents dont son cœur se transporte,
Je vois que j’ai donné la dose un peu trop forte.
Je le veux immoler à ma juste fureur.
de même.
N’auriez-vous point chez vous quelque forte liqueur,
De bon esprit de vin, des gouttes d’Angleterre,
Pour calmer cet esprit et ces vapeurs de guerre ?
Il s’en va m’échapper.