Que je n’ai point l’honneur d’être musicien.
Pourquoi donc, ignorant, viens-tu, ne sachant rien,
Interrompre un concert où ta seule présence
Cause des contre-temps et de la discordance ?
Vit-on jamais un âne essayer des bémols,
Et se mêler au chant des tendres rossignols ?
Jamais un noir corbeau, de malheureux présage,
Troubla-t-il des serins l’agréable ramage ?
Et jamais, dans les bois un sinistre hibou,
Pour chanter un concert, sortit-il de son trou ?
Tu n’es et ne seras qu’un sot toute ta vie.
à Agathe.
Mon maître, comme il faut, chantera sa partie :
J’en suis sa caution.
Il faut que, dès ce soir,
Dans une sérénade, il montre son savoir ;
Qu’il fasse une musique, et prompte, et vive, et tendre,
Qui m’enlève.
à Crispin.
Entends-tu ?
Je commence à comprendre.
C’est… comme qui diroit une fugue.
D’accord.
Une fugue, en musique, est un morceau bien fort,