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dessein de l’épouser. Je vous demande pardon de ma conduite passée : consentez à ce mariage, je vous prie : on vous rendra votre argent ; et je promets que vous serez content de moi dans la suite.

GÉRONTE, à Merlin

Ah, pendard ! Tu te moquois de moi !

MERLIN.

Cela est vrai, monsieur.

Madame BERTRAND.

Lucile est ma nièce ; et si votre fils l’épouse, je lui donnerai un mariage dont vous serez content.

GÉRONTE.

Pouvez-vous donner quelque chose, et n’êtes-vous pas interdite ?

MERLIN.

Elle ne l’est que de ma façon. ?

GÉRONTE.

Quoi ! La maison…

MERLIN, se touchant le front

Tout cela part de là.

GÉRONTE.

Ah, malheureux ! Mais… Qu’on me rende mon argent, je me sens assez d’humeur à consentir à ce que vous voulez ; c’est le moyen de vous empêcher de faire pis.

LE MARQUIS.

C’est bien dit ; cela me plaît. Touchez là, monsieur Géronte ; vous êtes un brave homme : je veux boire