Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/155

Cette page n’a pas encore été corrigée

si mal à propos, et ne pas avertir qu’il revient, encore ! Cela est bien traître !

JAQUINET.

Te voilà bien intrigué ! Ce retour imprévu ne dérangeroit-il point un peu vos petites affaires ?

MERLIN.

Oh ! Non ; elles sont toutes dérangées, de par tous les diables.

JAQUINET.

Tant pis.

MERLIN.

Jaquinet, mon pauvre Jaquinet, aide-moi un peu à sortir d’intrigue, je te prie.

JAQUINET.

Moi ! Que veux-tu que je fasse ?

MERLIN.

Va te reposer ; entre au logis, tu trouveras bonne compagnie : ne t’effarouche point, on te fera boire de bon vin de Champagne.

JAQUINET.

Cela n’est pas bien difficile.

MERLIN.

Dis à mon maître que son père est de retour, mais qu’il ne s’embarrasse point : je vais l’attendre ici, et tâcher de faire en sorte que nous puissions…

à part

Je me donne au diable, si je sais comment m’y prendre.

haut

Dis-lui qu’il se tienne en repos ; et toi, commence par t’enivrer, et tu t’iras coucher. Bonsoir.