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du Garçon sans conduite, et forme une petite comédie très inférieure à celle de Regnard, mais supérieure à celle de La Rivey. Montfleury n’a imité que l’incident de la supercherie de Tranion ; il y a seulement introduit un personnage de son invention, qu’il nomme Dargentbref, que l’on s’attend à trouver plaisant, et qui n’est qu’ennuyeux, et dans la bouche duquel il met une morale d’autant plus déplacée, que ce Dargentbref est un joueur et un escroc, qui profite lui-même des travers qu’il fronde.

La principale scène entre Damon père et Crispin est imitée et presque traduite de Plaute jusqu’à l’endroit où Tranion fait l’histoire de l’hôte assassiné. Montfleury a changé cet endroit, à l’imitation de La Rivey, et au lieu de l’ombre d’un mort, il fait habiter la maison par des diables.

DAMON père.

Je veux heurter.

CRISPIN.

Monsieur, n’approchez pas, vous dis-je.

DAMON père.

Mais pourquoi m’empêcher d’approcher mon logis ?

CRISPIN.

Depuis près de six mois il revient des esprits.

DAMON père.


Maraud !