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la sienne pour modèle. Simon consent de la laisser voir, et Tranion abouche les deux vieillards. Il avoit prévenu son maître que Simon étoit fâché d’avoir vendu sa maison, et l’avoit engagé à ne point lui rappeler un souvenir qui augmentoit son chagrin. Cette scène est très comique. Theuropidès visite la maison à son aise ; il paroît enchanté de ce qu’il voit, et est très content du marché de son fils. On reconnoît dans cette scène la dix-huitième de la pièce de Regnard ; cependant elle ne se termine pas de même : il n’y a point d’explications entre les deux vieillards, comme entre Géronte et madame Bertrand, et la fourberie de Tranion a un succès complet.

À l’ouverture du quatrième acte, toutes les fourberies commencent à se découvrir, mais moins plaisamment et avec plus de lenteur que dans Regnard. Le valet de Callidamatès va chercher son maître, suivant les ordres qu’il en avoit reçus ; il est rencontré par Theuropidès dans l’instant qu’il se dispose à frapper à la porte de Philolachès, et, sans connoître ce vieillard, il lui apprend la mauvaise conduite de son fils, et lui découvre les fourberies de Tranion. Molière a pu faire usage de cette scène dans la scène II du second acte de