Page:Regnard - Œuvres complètes, tome troisième, 1820.djvu/110

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

thaler, à part.

Voilà celle qui vint m’apporter son enfant.

cléanthis.

Ma haine, en te voyant, s’irrite dans mon âme,
Lâche, perfide époux !

thaler, à Strabon.

Lâche, perfide époux ! C’est donc là votre femme ?

strabon.

Hélas ! Oui.

thaler, à Cléanthis, la prenant par le bras.

Hélas ! Oui.Payez-moi ce que vous me devez.

cléanthis.

Ce que je vous dois ?

thaler.

Ce que je vous dois ? Oui, s’il vous plaît.

cléanthis.

Ce que je vous dois ? Oui, s’il vous plaît.Vous rêvez.
Je ne vous connois point, mon ami, je vous jure.

thaler.

Je vous connois bien, moi. Quinze ans de nourriture
Pour un de vos enfants.

cléanthis.

Pour un de vos enfants.Pour un de mes enfants ?

strabon.

Pour un de nos enfants !
Ciel ! Qu’est-ce que j’entends ?
Je n’en eus jamais d’elle ; et c’est nous faire honte.

thaler, à Strabon.

Elle n’a pas laissé d’en avoir, à bon compte.