Le tout mûrement considéré, je conclus qu’un comédien italien est préférable, par toutes sortes de raisons, à un comédien françois.
Je déclame pour maître Titus de la Discorde, comédien d’heureuse mémoire, chevalier, seigneur du Cid, baron de Bérénice, Phèdre, etc.
Voilà de belles qualités ; mais par malheur elles ne paraissent qu’aux chandelles, et s’en vont en fumée sitôt qu’elles sont éteintes.
Qu’est-ce qu’un comédien italien ? Un oiseau de passage, un étourneau qui vient s’engraisser en France ; un vagabond sans feu ni lieu, et sans parents.
Sans parents ? Rayez cela de vos papiers. Il n’y a point de comédien italien qui n’ait fait des alliances dans tous les quartiers de Paris.
Ces alliances-là ne lui donnent pas le droit de bourgeoisie : il faut avoir, comme les François, pignon sur rue, un hôtel magnifique, bâti de leurs deniers, ou de ceux qu’ils ont empruntés. Peut-on faire quelque parallèle entre le mérite d’un comédien françois et celui d’un comédien italien ? Le premier est le maî-