co-, il faut bien que je m’aguerrisse à faire toutes sortes de personnages.
Scène II.
Enfin, charmante Isabelle, me voilà seul avec vous, et je puis en liberté…. (Il l’embrasse.)
Oh ! Monsieur, point de libertés, s’il vous plaît. Comment ! Vous débutez par où les autres finissent !
C’est le privilège de notre profession, mademoiselle ; et la liberté du geste est la plus belle partie du comédien.
Une fille n’est donc pas en sûreté avec vous autres messieurs ?
Ne craignez rien, belle Isabelle ; nous n’avons que l’extérieur de dangereux : notre science se borne à ébranler les cœurs, d’autres les emportent ; et tel ne dit mot dans une loge, qui a tout le profit d’une tendresse que l’acteur s’efforce d’émouvoir.
Quand un comédien est fait comme vous, il a souvent la meilleure part dans la tendresse qu’il inspire.