Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Scène III.

ROQUILLARD, COLOMBINE, PIERROT.
Pierrot.

Monsieur, il y a là-dedans un homme qui est habillé comme la porte d’un jeu de paume. Il demande à épouser votre fille ; lui baillerons-nous ?

Roquillard.

Doucement, doucement ; ces affaires-là demandent délibération. (À Colombine.) C’est apparemment le docteur dont je t’ai parlé.

Pierrot.

Dame ! Monsieur, il faut que le mal le presse bien fort ; car il est venu en poste, et il dit qu’il veut se marier de même.

Roquillard.

Il ne faut pas prendre la poste pour venir au mariage ; c’est un gîte où l’on arrive toujours assez tôt.

Pierrot.

Cela est vrai ; et ceux qui vont si vite sont tout comme ces chevaux fringants, qui n’ont que la première journée dans le ventre.