ANGÉLIQUE}}.
Mon portrait ! Es-tu folle ?NÉRINE, pleurant.
Ah ! Ma pauvre maîtresse, [1690]
Faut-il vous voir ainsi durement mise en presse ?
MadameLA RESSOURCE.
Que veut dire ceci ?ANGÉLIQUE, à Nérine.
Tu te trompes. Vois mieux.NÉRINE.
Regardez donc vous-même, et voyez par vos yeux.ANGÉLIQUE.
Tu ne te trompes point, Nérine ; c'est lui-même ;
C'est mon portrait, hélas ! Qu'en mon ardeur extrême [1695]
Je viens de lui donner pour prix de ses amours,
Et qu'il m'avait juré de conserver toujours.
MadameLA RESSOURCE.
Votre portrait ! Il est à moi, sans vous déplaire ;
Et j'ai prêté dessus mille écus à Valère.ANGÉLIQUE.
Juste ciel !NÉRINE.
Le fripon ! [1700]DORANTE, prenant le portrait.
Je veux aussi le voir. [1700]
MadameLA RESSOURCE.
Ce portrait m'appartient, et je prétends l'avoir.DORANTE, à Madame La Ressource.
Laissez-moi le garder un moment, je vous prie :
Page:Regnard - Œuvres complètes, tome second, 1820.djvu/265
Cette page n’a pas encore été corrigée