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HECTOR}}.

Oui, Monsieur : maintenant

Que nous ne jouons plus, notre unique ascendant [1505]

C'est la philosophie, et voilà notre livre ;

C'est Sénèque.Géronte.

Tant mieux : il apprend à bien vivre.

Son livre est admirable et plein d'instructions,

Et rend l'homme brutal maître des passions.HECTOR.

Ah ! Si vous aviez lu son traité des richesses, [1510]

Et le mépris qu'on doit faire de ses maîtresses ;

Comme la femme ici n'est qu'un vrai rémora,

Et que, lorsqu'on y touche... on en demeure là...

Qu'on gagne quand on perd... que l'amour dans nos âmes...

Ah ! Que ce livre-là connaissoit bien les femmes ! [1515]Géronte.

Hector en peu de temps est devenu docteur.HECTOR.

Oui, Monsieur, je saurai tout Sénèque par coeur.Géronte, à Valère.

Je vous cherche en ces lieux avec impatience,

Pour vous dire, mon fils, que votre hymen s'avance.

Je quitte le notaire, et j'ai vu les parents, [1520]

Qui, d'une et d'autre part, me paraissent contents.

Vous avez vu, je crois, Angélique ? Et j'espère

Que son consentement...VALÈRE.

Non, pas encor, mon père.