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gnard ; et s’il eût effectivement mis à contribution les idées de Dufresny, il n’auroit pas négligé celle-ci. La scène du traité de Sénéque se trouve dans les deux poètes. Nous rapportons la manière dont elle est rendue par Dufresny ; c’est à la fin de la troisième scène du deuxième acte.

LE CHEVALIER. Je voudrois ne me point abandonner à mes réflexions ; va me chercher un livre.

FRONTIN tire un papier. Si vous voulez lire un petit ouvrage d’esprit… (Le Chevalier prend le papier.) qui court les rues ; c’est sur la pauvreté. Je suis curieux de voir tout ce qui s’écrit sur la pauvreté, car il me revient sans cesse dans l’idée que nous mourrons tous deux sur un fumier.

LE CHEVALIER, regardant fixement le papier sans le lire Trois coupe-gorge de suite !

FRONTIN. Il n’y a point de coupe-gorge là-dedans.

LE CHEVALIER. Je ne saurois m’appliquer ; lis.

FRONTIN reprend le papier, et lit.

Diogène, parlant du mépris des richesses, disoit ; De mille soins fâcheux la richesse est suivie ; Mais le philosophe indigent N a qu’un seul soin dans la vie : C'est de chercher de l’argent.

Sur le mépris de la mort : Tel héros que l’on vante tant,