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Le Choeur

Aux armes ! Aux armes !
On entend une symphonie très douce.

Pluton

Mais quels chants remplis de douceur !
Quelle douce harmonie
Chasse la barbarie
D’un cœur comme le mien, ouvert à la fureur !


Scène II.

Orphée, Pluton.
Orphée

Puissant maître des Ombres,
À ton trône enflammé l’Amour conduit mes pas :
La charmante Eurydice, hélas !
A passé les rivages sombres ;
Rends-moi cet objet plein d’appas,
Ou, par pitié, donne-moi le trépas.

Pluton

Plus loin que ton espoir tu portes ta demande ;
Mais Pluton y consent, si l’Amour le commande.
Pars ; sors du ténébreux séjour :
Mais je prétends qu’une loi s’accomplisse ;
Ne regarde point Eurydice,
Que tu ne sois rendu dans l’empire du jour.