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Je cherche en vain de toutes parts,
Léandre ne vient point s’offrir à mes regards.
Depuis qu’il connoît ma foiblesse,
Je ne vois plus le même empressement.
Hélas ! Ce qui devroit animer un amant,
Fait bien souvent expirer sa tendresse.
Amour, toi qui peux tout charmer,
Pourquoi faut-il, sous ton empire,
Qu’on ait tant de plaisir d’aimer,
Et qu’on risque tant à le dire ?
Isabelle paroît ; un soudain mouvement
Augmente ma crainte fatale.
Ciel ! N’est-ce point une rivale ?
Ah ! Qu’un cœur amoureux est jaloux aisément !


Scène II.

Isabelle, Léonore.
Isabelle

Dans ces beaux lieux, où tout enchante,
Je viens donner quelques moments
Aux jeux, aux spectacles charmants
Qu’ici la saison nous présente.

Léonore

Dans ces spectacles, dans les jeux,
Ce n’est point cet éclat pompeux