Venez, cœurs sensibles,
Dans ces lieux paisibles ;
Il garde pour vous
Les plaisirs les plus doux.
Qu’Amour dans nos fêtes
Fasse des conquêtes :
Où ce dieu n’est pas
Trouve-t-on des appas ?
Il cause des larmes,
Des soins, des alarmes ;
Mais ses biens parfaits
Nous vengent de ses traits.
Qu’Amour dans nos fêtes
Fasse des conquêtes :
Où ce dieu n’est pas
Trouve-t-on des appas ?
Les dieux seuls en ce jour auront-ils l’avantage
De divertir le maître de ces lieux ?
Entre les mortels et les dieux,
Il faut que ce bien se partage.
Joignons nos voix, nos jeux et nos désirs ;
Que l’on donne aux mortels le soin de ses plaisirs,
Et dans le temple de Mémoire
Les dieux prendront soin de sa gloire.
Jeunes cœurs, échappés à la fureur de Mars,
Venez, venez de toutes parts