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Scène IV

. Arlequin, Mezzetin.

MEZZETIN.

Je te cherchois. Colombine m’a dit que tu avois servi chez un avocat.

ARLEQUIN.

Cela est vrai.

MEZZETIN.

Étois tu clerc ?


ARLEQUIN.

Non. C’étoit moi qui recousois les sacs et les étiquettes.

MEZZETIN.

J’ai besoin de toi. Voici la dernière fourberie que tu feras : il faut que tu plaides la cause de Mademoiselle Isabelle devant le dieu de l’Hyménée.

ARLEQUIN.

Et comment m’y prendre ? La profession d’avocat n’est pas si aisée.

MEZZETIN.

Bon ! Il n’y a rien au monde de si aisé.

À part.

Il le faut prendre par la gueule.

haut.

Un avocat va le matin en robe au palais. Dès qu’il y est, il entre à la buvette, où il mange des saucisses, des rognons, des langues, et boit du meilleur.

ARLEQUIN.

Un avocat mange des saucisses ? Oh ! Si cela est, je