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ACTE III


Scène I

Aurélio, Mezzetin.

Aurélio dit à Mezzetin que sa sœur Isabelle est presque déterminée à souffrir qu’on la sépare d’avec son mari ; que Colombine, qui travaille de concert avec lui, est après elle pour la déterminer entièrement ; qu’on plaidera devant le dieu d’Hymen, et que lui même sera la divinité qui prononcera l’arrêt. Mezzetin s’en réjouit, et dit qu’il cherchera un avocat pour plaider en faveur d’Isabelle : après quoi ils s’en vont.


Scène II

Isabelle, Colombine.
COLOMBINE.

Dieu merci, madame, ce que je demandois est enfin arrivé : nous plaiderons, morbleu ! Nous plaiderons ! La gueule du juge en pètera, et je ne souffrirai pas que vous soyez plus longtemps le rendez vous des violences de Monsieur Sotinet. Vous ne serez plus Madame Sotinet, ou j’y perdrai mon latin. Je viens de consulter un avocat de mes amis sur votre affaire. Bon ! Il dit que cela ira son grand chemin, et qu’il y auroit là de quoi faire casser aujourd’hui vingt mariages.