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TROTENVILLE

Voyons. Qu’est ce donc, s’il vous plaît, que tous ces pieds de mouche qui sont au commencement des lignes ?

AMILARÉ

Ce sont des dièses, pour montrer que c’est un a mi la ré bécarre. Je ne compose jamais que sur ce ton, et c’est pour cela que j’en porte le nom.

TROTENVILLE

Ah, ah ! Vous composez donc toujours sur ce ton là ?

AMILARÉ

Oui, monsieur.

TROTENVILLE

, rendant le papier.

Et moi, monsieur, je n’y chante jamais.

AMILARÉ

Eh bien ! Monsieur, voilà un autre air en d la ré sol.

TROTENVILLE

La rissole vous même. Je vous trouve bien admirable de me donner des sobriquets.

AMILARÉ

Voilà un homme qui est bien fâcheux ! Je vous dis, monsieur, que cet air là est en d la ré sol, et qu’il n’est pas si difficile que l’autre.

TROTENVILLE

Qui n’est pas si difficile que l’autre ! Croyez vous, mon ami, que la musique m’embarrasse ? Je vous trouve plaisant.