personne ? Premièrement, je vous avertis que la braise n’est pas plus chaude. Ah, ma chère enfant ! Ma princesse ! Que de beautés ! Que de charmes ! Les dieux ont-ils jamais rien fait d’aussi parfoit que vous ? Non, mon amour ne peut aller plus loin, et je suis au désespoir de n’avoir que des termes ordinaires pour vous l’exprimer. Voulez-vous que j’expire à vos pieds ? Vous ne me dites rien. Il faut donc mourir, puisque votre cruauté l’ordonne ! Là-dessus, on pleure, on laisse échapper un gros soupir, on se donne de la tête contre un coin de la cheminée : il n’en faut pas davantage ; voilà une femme dans la nasse.
Mais vraiment, je le crois bien ; un homme qui s’explique de la sorte est fort aimable. Le moyen de résister à ces gros soupirs-là ! J’avoue qu’il ne m’en faudroit pas beaucoup d’un pareil style pour me persuader. Je sens que j’ai le cœur françois.
Voilà qui est le plus joli du monde ; mais regardons le revers de la médaille. Je m’en vais vous faire voir un François sur son retour de tendresse, c’est-à-dire huit jours après la déclaration.
Voyons.
Ma foi, madame, je suis bien las de vos manières ; je ne viens pas chez vous que je n’aie quelque sujet