Page:Regnard - Œuvres complètes, tome cinquième, 1820.djvu/206

Cette page n’a pas encore été corrigée

ISABELLE.

Cette nuit, nous avons reposé tous deux sur le même chevet. Prenez vos mesures là-dessus.

MONSIEUR BASSINET.

Sur le même chevet ! Ensemble ?

ISABELLE.

Ensemble ; et cette nuit nous en ferons autant infailliblement. Elle ne sauroit se coucher sans moi.

MONSIEUR BASSINET, à part.

Ah, ah ! Monsieur Brocantin, vous voulez donc m’en faire avaler !

ISABELLE.

Ce que je viens de vous dire là, au moins, ne doit point vous empêcher de conclure l’affaire. Un homme bien amoureux ne s’arrête pas à ces bagatelles-là.

MONSIEUR BASSINET.

Bon ! Voilà de belles badineries ! Je ne vois pas que rien presse encore de quitter la robe et le bonnet de médecine, pour me faire coiffer de mademoiselle isabelle. Adieu, monsieur, jusqu’au revoir. Le ciel m’a assisté : voilà un jeune homme qui m’aime bien.


Scène IV

ISABELLE, seule.

On ! Pardi, monsieur Bassinet, je crois que vos fumées d’amour pour Isabelle sont bien passées présentement.