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MONSIEUR BASSINET.

Quand il n’y en auroit que le quart, c’est bien encore assez, de par tous les diables ! Une détorse !

ISABELLE.

Au moins, je veux être de vos amis ; et je prétends, quand vous serez marié, aller sans façon manger chez vous votre chapon.

MONSIEUR BASSINET.

Monsieur, vous me faites trop d’honneur ; mais je ne mange jamais de volaille. À ce que je vois, vous connoissez parfaitement la demoiselle en question ?

ISABELLE.

Ce n’est pas d’aujourd’hui que nous sommes toujours ensemble, et si vous étiez discret, je vous apprendrois quelque chose sur son chapitre, que je suis sûr que vous ne savez pas.

MONSIEUR BASSINET.

Oh ! Vous pouvez tout dire, et compter sur ma discrétion. Vous savez que les médecins…

ISABELLE.

Je passe… (Mais il faut voir si personne ne nous entend.) Je passe toutes les nuits dans sa chambre.

MONSIEUR BASSINET.

Dans sa chambre ?

ISABELLE.

Dans sa chambre. Je vous dirai même… ; mais vous irez jaser.

MONSIEUR BASSINET.

Non, je me donne au diable.