C’est ce dont il s’agit, monsieur, du masculin avec le féminin.
Je ne vous défends pas de mettre en usage les figures de rhétorique : nam quid est rhetorica ? Selon Socrate, c’est I’art de persuader ; selon Agathon, c’est l’art de tromper ; selon Gorgias, l’usage du discours ; selon Chrysippe, la clef des cœurs ; selon Cléanthe, la science des sciences ; selon Vatadérius, le boulevard de la vérité ; selon Aristote, le bouclier de l’orateur ; selon Cicéron, l’art de bien dire ; et selon moi, l’art de ne guère parler.
Va, si je puis attraper la parole !…
Si vous voulez donc que je vous donne mes avis, expliquez-moi le sujet dont il s’agit ; mais surtout d’un style vif, serré, pressé, concis, laconique, car vous savez que la vie de l’homme est courte : ars longa, vita brevis. Le temps est cher ; on en perd tant à boire, à manger, à dormir, à s’habiller, à danser, à rire, à chanter ; et l’on ne songe pas que la santé revient après la maladie, le printemps après l’hiver, la paix après la guerre, le beau temps après la pluie ; mais que le temps passé ne revient jamais.
Je voudrois donc savoir…