Page:Regnard - Œuvres complètes, tome cinquième, 1820.djvu/177

Cette page n’a pas encore été corrigée

COLOMBINE.

Oh ! Ce n’est pas de même ; je suis votre cadette, et la raison qui veut que je ne me marie pas, veut que vous vous mariiez la première.


Scène II

BROCANTIN, PIERROT.
BROCANTIN.

Pierrot

PIERROT.

Me voilà, monsieur.

BROCANTIN.

Où diable es-tu donc toujours ? Il faut que je m’égosille quatre heures.

PIERROT.

Monsieur, j’étois avec cette femme qui marchande ces singes, et qui veut donner six écus du gros, parce qu’elle dit qu’il ressemble à son mari.

BROCANTIN.

Laisse cela ; j’ai autre chose en tête. Va me chercher Octave ; j’ai quelque chose de conséquence à lui dire.

PIERROT, cherchant par tout le théâtre, sous les bancs.

Monsieur, je ne le trouve pas.

BROCANTIN.

Animal ! Est-ce là ce que je te dis ? Tiens, vois le logis. Le butor ! Je vois bien que nous ne vivrons pas