Scène VI
Qu’est-ce donc, mesdemoiselles ? Voilà bien du bruit : il me semble que vous vous flattez comme chiens et chats. Est-ce que vous ne sauriez vous égratigner plus doucement ?
Pierrot, c’est ma sœur qui se fiche : elle veut qu’il n’y ait de mari que pour elle.
Ho ! La goulue !
Viens çà, Pierrot ; toi qui es un homme d’esprit, et qui sais le monde, n’est-il pas du dernier bourgeois de marier plus d’une fille dans une maison, et ne devrois-je pas déjà l’être ?
Cela est vrai, et je dis tous les jours à votre père, que, s’il ne vous marie au plus tôt, vous lui ferez quelque stratagème.
Mon pauvre Pierrot, toi qui es si joli, est-ce qu’il faut que je demeure toute ma vie fille ?
Bon ! Est-ce que cela se peut ?
À isabelle.
Voyez-vous, mademoiselle, il faut marier les filles quand