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et le Prieur se trouvant dans des sentiments contraires, il est impossible que, dans une telle division, leurs âmes ne soient exposées à d’extrêmes dangers ; et que ceux qui sont sous leur conduite, venant à prendre parti et à flatter les passions des uns et des autres, ne s’engagent dans une perte commune : or, ce mal retombe principalement sur ceux qui sont les auteurs[1] de ces désordres.

C’est pourquoi nous croyons que, pour conserver la charité et la paix, il faut que le gouvernement et l’administration du Monastère soient entièrement entre les mains de l’Abbé ; et que, s’il est possible, comme nous l’avons déjà dit, on se serve de Doyens qui pourvoient, sous ses ordres, à tous les be-

  1. D’une telle disposition et d’une telle coutume, que le Prieur soit établi d’une autre main que de celle de l’Abbé.