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Étude sur la couleur brune résistant au savons et au chlore comme sous le nom de Kaki (dénomination des tissus de coton dont on se sert pour l'équipement des troupes coloniales et dont l'Angleterre a seul le monopole)


Pour parvenir à fixer sur coton le suroxyde de manganique ou cet oxide particulier qui prend naissance par l'oxidation à l'air de l'oxide manganeux, il suffit d'imprégner cette première préparation à base d'oxide manganeux (chlorure-sulfate ou acétate).
Il faut avoir aussi neutres que possible, et de les saturer quand ils referment un excès d'acide : autrement comme il est indispensable de dessécher assez fortement les tissus au moment où on les imbibe de sel manganeux, ils seraient inévitablement brulés. Les inconvénients ne sont point à craindre avec l'acétate. Le tissu une fois imprégné de sel manganeux, on fait intervenir l'action déplaçante d'une base salifiable, qui s'empare de l'acide du sel et met l'oxide manganeux en liberté, en sorte qu'il n'y a plus qu'à favoriser l'oxidation de ce dernier, soit par une exposition directe à l'air soit par l'intervention d'une certaine quantité de chlorure de chaux, pour assurer la fixation de cette couleur métallique, qui jusqu'à présent n'a été combiné qu'aux tissus végétaux.
Rien n'est plus facile que de produire un fond bistre uni quand on prend certaines précautions ; on fait choix d'une dissolution à base d'oxide manganeux, qu'on étend à volonté selon la nuance que l'on désire, depuis le brun le plus foncé qui parait noir jusqu'à celle du bois ; elle doit être bien neutre et comme c'est du chlorure, résidu de la préparation de chlore, qu'on se sert le plus communément ne peut pour le purifier complètement y ajouter une certaine quantité d'acétate plombique dans le but de saturer l'excès d'acide ; il se produit alors une certaine quantité de chlorure plombique