Page:Registre des experiences et essais n° 1 du laboratoire de teinture des Gobelins.pdf/228

Cette page n’a pas encore été corrigée

tube en acier. On chauffe pendant 20 minutes à 250°. Après refroidissement, on trouve les parois recouvertes de longues aiguilles jaune d'or qui constituent la lutéoline pure.
Elle fond vers 320° elle est soluble dans l'eau chaude dans l'alcool et l'ether, peu soluble dans l'eau froide soluble dans l'ammoniaque avec une dissolut couleur violette.
Elle se dissout en rouge orangé dans l'acide sulfurique concentré, l'acide azotique la transforme en acide oxalique.
Les nuances obtenues en teinture se rapprochent du quercitron mais elles sont plus solides.

Caractères distinctifs de la matière colorante de l'Orcanette

Le principe immédiat de la racine d'orcanette (Anchusa tinctoria) a été isolé par Pelletier qui lui donna le nom d'anchusine ou acide anchusique.
Pour l'obtenir, on épuise la résine par l'eau, le résidu desséché est traité par l'alcool. L'extrait est acidulé par HCl et sèche. On le reprend par l'éther qui dissout le colorant. On agite l'éther avec l'eau, on décante et on évapore l'éther.
La matière colorante se présente sous la forme d'une résine rouge insoluble dans l'eau, soluble dans l'alcool et l'éther en violet.
En solution alcoolique chaude elle teint le coton mordancé en alumine en violet, en gris le mordant de fer.
La matière colorante de l'orcanette est soluble dans le benzène.