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et Moussakandji, Gaud non coupable dans l’affaire de la femme jetée au Gribingui, dans celle du bouillon de nègre, dans celle du boy effrayé par le coup de revolver, dans l’affaire John William, dans l’affaire Zounguéré.

La cour déclare Toqué coupable de complicité d’homicide volontaire sans préméditation dans l’affaire Ndagara, Gaud coupable d’homicide volontaire sans préméditation dans l’affaire Pakpa, Gaud coupable de violences diverses. Des circonstances atténuantes sont accordées aux deux accusés.

Toqué et Gaud sont condamnés chacun à cinq ans de réclusion.

Ce jugement est une utile leçon. Il importait de montrer que les indigènes ont, comme tout homme, le droit d’être traités humainement et ne peuvent être impunément violentés et massacrés. Cependant, la condamnation prononcée, les juges ont adressé au président de la République une demande de réduction de peine en faveur des deux condamnés. Ils ont reconnu par là que Toqué et Gaud ont été, dans une certaine mesure, les victimes du déplorable état de choses qui existe dans le Haut-Chari et de la méthode d’action brutale qui y est pratiquée.

G. Regelsperger.